dimanche 25 octobre 2009

Collier d'Esclavage

"De s'y mettre en ménage, ce n'est qu'un trépas certain....penser à son ouvrage.
Adieu plaisirs, adieu beau temps, je suis dans l'esclavage"
Texte d'une chanson de mariage du Poitou.







Le collier d'esclavage,en or, était au XIX° siècle, le plus beau cadeau qu'un mari puisse faire à sa jeune épouse, sous l'empire ou la Restauration.
Il est généralement composé de plusieurs chaines en feston, reliées généralement a trois médaillons ovales, rectangulaires, émaillés ou pas.
On offrait ce type de Collier à Paris et dans certaines provinces, en Bresse, en Auvergne, et surtout en Normandie ou j'ai eu la chance d'en réparer beaucoup, et de faire comprendre à des gens qu'ils ne fallait pas les fondre, car ils étaient en plus de leur beauté, typiques d'une époque. J'en ai vu certains ou les plaques d'or étaient remplacées par de la Cornaline, il en aurait existé avec des Camées ou des micro-mosaiques.
Celui  ci-contre a été poinçonné en Normandie, son poinçon est une tête de coq à droite , bec fermé, petite garantie, département , situe sa date de fabrication entre 1809 et 1819. 
Il y a également un poinçon Hibou (répété 24 fois) avec différent du bureau de Rouen. Il n'y a qu'une partie du poinçon de maître qui est lisible (losange avec une lettre F  en haut)
Il n'a qu'une seule plaque, histoire de faire mentir ce que j'écrivais plus haut.
Sa plaque est repercée, Deux des chaînes sont émaillées en bleu.
(Signalé dans le livre Naître Vivre et mourir en Normandie au siècle dernier N° 143 Martainville  1991/1992)


Cliquer pour agrandir toutes les images

Certains sont exposés au Musée de Martainville à coté de Rouen et a 120 km de Paris, c'est une occasion que de visiter ce très beau Musée départemental des traditions et arts normands, situé dans un joli château .







Ces colliers étaient très légers, celui ci-contre a droite, pesait huit grammes, de nombreux colliers étaient assemblés avec des chaînes "Jaseron" , la plupart avaient des fermoirs simples comme celui ci. Encore, que j'en ai vu avec de beaux fermoirs cliquets, forme plate ou ronde et souvent tonneaux à pans.

Vu son poinçon , il est postérieur à 1838. Il y en eut de fabriqués avant 1800 puisque Brigitte Bouret nous signale que dans l'inventaire des bijoux de la Comtesse du Barry, un collier d'esclave est noté volé.
Au début, il se fabriquait deux types de colliers, plusieurs chaînes dont le fermoir fantaisie est l'unique décor, ou une plaque centrale retenue par plusieurs chaînes. J'en ai vu qui dissimulaient un fermoir cliquet dans la plaque centrale.
Selon une tradition orale Normande, à chaque  naissance, la mère faisait ajouter une chaîne supplémentaire.
Vers 1866 un lecteur de la Revue intermédiaire des chercheurs et des curieux ( qui existait encore récemment), en réponse a une question, écrivait: "Les paysans des environs de Rouen quand ils étaient accordés et avant mariage ne manquaient jamais d'aller à Joyaux chez quelques uns des orfèvres de la place Notre Dame. La principale pièce acquise pour la mariée avec la grande croix en métal repoussé était un esclavage, c'est a dire une chaîne d'or signe de la condition de l'épouse"
Est ce la raison, est ce que la femme était symboliquement enchaînée, ou tout simplement; d'être enchaînes l'un à l'autre dans un couple comme les esclaves?





Ce texte est dans l encyclopédie de Diderot



Dictionnaire Turc Français de 1837 A l usage des agents diplomatiques. Donc a l'époque l'esclavage se pratiquait en Turquie.





Celui ci provient d'une collection particulière, et a été présenté lors d'une exposition à la Malmaison sur les bijoux des deux Empires. Époque (grâce au poinçon) 1809-1819 or gravé et émaillé)
Paris et la Normandie utilisaient surtout les plaques ovales, les plaques rectangles sont rares.

Pour la fabrication, la plupart des Bijoutiers Orfèvres de 
l' époque,  achetaient leurs chaînes au mètre chez des fournisseurs Parisiens ( déjà) et ils donnaient le choix à leurs clients, avant de les assembler.
Les motifs étaient la plupart du temps "estampés", c'est à dire l'action de repousser dans une empreinte, ou une matrice gravée ou décorée en creux par frappe ou par compression d'une contrepartie, un métal plus mou sur son envers, pour obtenir à l'endroit, un motif en relief. Généralement la matrice mâle et femelle étaient gravées dans l'acier et  les motifs intégraient le creux qui permettrait d'émailler en fin de travail.






Le vendeur Hollandais de ce collier d'esclavage vend aussi des 
médailles d'amour Augis et il signale bien que les pierres de couleur sont synthétiques, ce  qui a toujours été le cas pour ces médailles d'amour marquées du " +  qu'hier et - que demain" mais beaucoup omettent de l'indiquer
J'en parlais hier avec mon marchand de journaux, aux Angles près d'Avignon, il me répondit du tac au tac "Rosemonde Gérard" Il connaissait le poème de Rosemonde Gérard qu'il avait appris à l'école, il m'a épaté.
Rosemonde était la femme d'Edmond Rostand, je ne vous en dis pas plus, j'ai traité le sujet il y a quelques mois:
http://richardjeanjacques.blogspot.com/2009/02/plus-quhier-et-moins-que-demain.html




Ce dernier collier est aussi un collier d'Esclave , mais j'ajouterais ....un vrai.
C'est encore un site interessant:
http://atlanticportal.hil.unb.ca/ac
va/blackloyalists/fr/

Madame Conrad qui tient une chaire de recherche au Canada en études du canada atlantique  est l'animatrice d'un projet que vous retrouverez sur ce site? Voir la galerie d'images.



Double gourmette en Argent et la plaque gravée  est en Bronze.


Le collier établit que l'esclave qui le porte autour du cou appartient à Abraham DeMill. DeMill est le fils de John DeMill, un Loyaliste de Stamford, au Connecticut, qui arrive au Nouveau-Brunswick avec la flotte du printemps en 1784. John, qui est charpentier, s'établit avec sa famille à Hampton, au Nouveau-Brunswick. Sa famille ne possède pas d'esclave, mais, au début des années 1800, son quatrième fils, Abraham, déménage à Sussex, au Nouveau-Brunswick, avec sa femme. Il est probable que sa belle-famille lui lègue l'esclave. 

vendredi 23 octobre 2009

Qu'est ce qu'un "je ne baise plus"

Il y a quelques temps , je vous avais expliqué ce qu'était une belle ferronnière

http://richardjeanjacques.blogspot.com/2007/10/une-ferronnire.html




Mais qu'est ce qu'un je ne baise plus?
Vous allez penser que l'âge aidant.... ma pensée s'égare!  Non  pas plus que Saint Simon qui disait  que le "je ne baise plus" était réservé aux dames canoniques et aux jeunes Duchesses indisponibles"
Des écrivains comme Jean François Noël, Benoist Rey, Constance Coline, Eric Olivier, Pierre Jean Rémy, en parlent!
Il y avait des codes vestimentaires et le bijou y participe toujours, les bijoux de deuil , de mariage ...les broches de baptème etc.
De nos jours qu'attend-t-on pour créer un "bijou de divorce" , il y en a plus que de mariages!! Créer une sorte d'obligation morale pour Monsieur d'offrir un bijou de séparation pour se quitter en bons termes, et si le snobisme s'en mêle , on entendra dans les soirées chics et snobs
"Tu as vu? il ne s'est pas foutu de moi" et les copines répondront "Comment, montre nous! du Maubier!!!!du Cartoussin!!!!t'en as de la chance!!!"

Donc  un "je ne baise plus" est un ruban  de satin noir porté autour du cou et qui peut soutenir selon les moyens, un pendentif en or ou camée, ou diamants.




Tant qu'a insister sur ce thème un tant soi peu érotique je vous montre un exemple célébre "L'Olympia de Manet"

Elle porte autour du cou  un "je ne baise plus" avec une pierre en pendentif, comme quoi avec deux bijoux je la trouve très habillée.

Ce tableau avait été refusé au salon annuel et à l'époque , on marquait le tableau d'un grand "R"  (refusé au salon)ce qui le rendait invendable
Quand Manet mourut tous ses tableaux furent mis en vente, et l'"Olympia" ne trouva pas preneur.
La veuve le garda et le remit en vente six ans après, et ce fut Monet qui lança une souscription pour l'acheter et l'offrir a l'état.
Le Louvre le refusa , on le mit au palais du Luxembourg.  Les souscripteurs n'étant pas contents du tout, ce fut encore Monet qui insista auprès de Clémenceau pour qu'il intervienne et que le tableau rentre au Louvre.
Les mauvaises langues y voient pleins de signes , tels que la queue du chat en l'air, la main posée fermement sur le sexe comme si Olympia se refusait ..... et encore d'autres choses .
Je précise que c'est une prostituée qui servit de modèle .



samedi 10 octobre 2009

Van Cleef & Arpels , des réponses!

Une précision et une rectification
Internet nous offre des possibilités par sa rapidité, le fait aussi de pouvoir toucher des gens que nous n'aurions jamais connu qui nous offrent leurs connaissances, leurs archives

Pour ce qui est de la maison ou Alfred Van Cleef a fait son apprentissage de diamantaire, c'est bien la maison David et Grosgogeat.
Ci-dessous une partie de la liste des adhérents de la Chambre Syndicale de la rue du Louvre ayant participé au banquet du cinquantenaire en 1927, vous observerez que les Grosgogeats étaient trois Jules Felix et Georges. Cliquez pour agrandir l'image



Sur cette liste que de noms connus, et que de Maisons encore existantes!

J'avais, dans mon article sur le Château de la Minaudière fait appel, à une personne qui pourrait avoir des documents sur ce Château.
Le président d'une association travaillant sur le passé de Flins sur Seine a bien voulu nous faire un cadeau, en nous adressant provisoirement un petit historique du Château de la Pépinière à Flins et des copies de sa collection de cartes postales
Je publie son mail:

-->
Bonjour,
En attendant d'aller aux archives communales, je vous envoie des fichiers photos d'une partie de ma collection de cartes postales de Flins. Il s'agit de CPA du début du siècle dernier, donc des vues du château, antérieures au château de La Minaudière, propriété des Van Cleef et Arpels (sauf 2 vues nommées La Minaudière).

Ce même château a eu des appellations différentes au gré des propriétaires successifs; château de La Pépinière, de La Musardière, De La Minaudière puis château du Bois Bodin et aujourd'hui, morcelé en plusieurs appartements dans le château et ses communs restaurés, "Résidence du château de La Pépinière".
L'aspect extérieur de la propriété a conservé son cachet d'antan, je vous enverrai une photo récente.
Dès que j'ai de nouvelles informations, je vous les transmets.
Bien cordialement, Jean-Louis LAZE



 

Château de la Pépiniere


Ce même château appelé Bois Bodin

Donc la carte postale que j'avais trouvé n'était que les Communs du Château , ici au temps du Château de  la Pépiniere .



Ci dessous voici donc le Château de la Minaudiere de Monsieur Van Cleef:





J'avais donc fait une erreur, elle est réparée, j'attends les études des archives communales pour compléter cet article

En dernier, une carte postale colorisée de l'autre façade du Château de la Pépinière/Minaudière

N'oubliez pas de cliquer sur les photos pour agrandir

Qu'est devenu le Château d'Alfred, d''Esther et de Rachel ? il n'a pas eu la chance du Château qui appartenait  au Comte Yves de la Motte Montgoubert et à la Vicomtesse Franciane (épouse de René de Vançay) qui en héritèrent en 1932,Le ville de Flins l'acheta en 1983 le rénova entièrement et en fit le siège de la Mairie.
Le Château de la Minaudière eut beaucoup d'avatars ( nous en parlerons bientôt) et fut transformé en appartements. Sur la photographie ci-dessous due à Google Earth, vous le distinguez à droite en bas dans l'axe du rond point, au dessus à gauche c'est le parking du magasin Carrefour.



dimanche 27 septembre 2009

Van Cleef & Arpels: Ou et Comment est mort Emile Puissant?

Cliquer pour agrandir

La chance me fait rencontrer ce journal du 15/2/1926 et ce journal parle d'
"un Joaillier parisien se tue au Cap d'Ail en Auto/ Mr Puissant de la Maison Van Cleef & Arpels et Melle Gisèle Moutel "
Je cherche encore un peu et j'arrive à trouver sur Internet un Journal de ce jour, je l'ai commandé et ne manquerais pas sous quelques jours de vous tenir au courant. 
Emile Louis Alphonse Puissant était né le 16/4/1891 "et non 1888" à Dangu dans l' Eure, mes pérégrinations littéraires , m'ont fait le chercher à Monaco, puis a Nice ou grâce à la gentillesse, l'amabilité, l'effort de recherche de la SOMOTHA (société monégasque de thanatologie), j'ai pu apprendre que le corps avait été transporté à Dangu , dans le Caveau Familial.
J'ai insisté plusieurs fois auprès de Monsieur le Maire de Dangu , mais c'est une très petite commune et il n'y a peut être pas de secrétariat.
Je sais par un membre de sa famille , que cette dernière était brouillée avec lui car "il avait épousé une juive"
Il était titulaire de la légion d'honneur .

mercredi 19 août 2009

Rachel Puissant née Van Cleef est retrouvée;


Le vrai luxe ce serait d' avoir accès aux archives de la Maison Van Cleef et Arpels de Paris, à moins que certaines pièces aient disparues et maintenant je sais que certaines ont disparues
le groupe Richemont n'y est pour rien, il a hérité d'une histoire faussée par l'un des membres de la famille.
C'est bien d'une famille dont nous parlons, puisque de nombreux Arpels ont épousé des Van Cleef mais force est de constater que la mort d' Alfred Van Cleef a modifié l'esprit de la Maison. Alfred avait reçu une formation de Lapidaire chez David et Grosgogeat, ses successeurs étaient des commerçants.
Nous recherchions avec mon compère ce Charles Arpels, nous avions des indications avec la tombe de Monsieur Salomon Léon Arpels et Thérese Mayer qui se trouve au Cimetière Montparnasse à Paris, les informations circulant sur le net (et que certains nous avouent avoir été données par le service communication de VCA ) disaient qu'il était le frère de Esther (bricolée en Estelle) sensé être mort à Auschwitz, c'était impossible pour les dates, alors j'ai effectué un travail de généalogiste, moins facile d'Avignon que de Paris, j'ai téléphoné au cimetière de Montparnasse, on m'a confirmé qu'il était mort en 1951, j'ai insisté sur le fait qu'il était sur le mur de la Shoah...mort a Auschwitz!!
L'employée s'adressa à une collègue, que j'entendis dire "Le corps venait du Vésinet"
Immédiatement je suis rentré en contact avec une femme charmante de l'état civil du Vésinet qui m'a promis de m'adresser son acte de décès.
M'étant ravisé, je lui ai demandé de le scanner pour me l'adresser plus vite, elle le fit.
Donc Salomon dit Charles , est le fils de Salomon Léon et Thérèse Mayer, ce n'est pas le Salomon fondateur, mais c'est son fils, témoin la citation concernant sa légion d'honneur! Et il est mort dans son lit au Vésinet.



ARPELS Salomon Léon Charles, dit Charles né le 21 juillet 1880, à Paris.
demeurant 22, place Vendôme, à Paris.
bijoutier joaillier ; membre bienfaiteur du bureau de bienfaisance du Ier arrondissement et de
nombreuses sociétés philanthropiques. Grand prix à l'exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de Paris (1925) ;
organisateur et exposant à l'exposition de New York (1924). Officier d'académie, médaille d'or
des Assurances sociales, etc. secteur(s) d’activité : Bijouterie, OEuvres sociales.
grade(s) dans la Légion d’honneur : chevalier le 22 mai 1926. date(s) du dossier : 1925-1926.
fait l’objet d’un dossier dans Léonore : Non.
F/12/8497

Au passage j'attire votre attention sur ce fichier "Leonore" pour les récipiendaires de la légion d'honneur . Pour les Van Cleef et Arpels, je n'ai trouvé aucun des trois , Alfred, Esther, Salomon dit Charles, ce fichier aurait il été purgé pendant la dernière guerre de tout ce qui était Juif?
Peut être que le général Brécard Grand Chancelier de la légion d'honneur, lorsqu'il a été nommé par le Marechal Pétain le 1/8/1942, Président du comité d'attribution de la Francisque Gallique a supprimé les fichiers des juifs, vu les lois de Pétain. Rappelons le serment de ceux qui recevaient la francisque.




"Je fais don de ma personne au Maréchal Pétain, comme il a fait don de la sienne à la France, je m'engage a servir ses disciples et à rester fidèle a sa personne et à son oeuvre"

Serment prononcé par François Mitterrand au printemps 1943 en recevant la francisque N° 2202 , ce après le retour de Pierre Laval . 2626 personnes ont reçu cette Francisque qui était fabriquée par le Magasin Van Cleef et Arpels.



Il se trouvait a l'Hotel du Parc, là ou logeait le Maréchal: voir ce lien d'ou j'ai tiré la photographie de l'immeuble ou se trouvait la Maison Van Cleef et Arpels de Paris et les appartements du Maréchal Pétain.
A la fin de mon article :
http://richardjeanjacques.blogspot.com/2009/06/van-cleef-arpels-suite-et-peut-etre-fin.html
Il y la photo d'une francisque c'est l'insigne que pouvait se procurer les admirateurs du Maréchal, celle là était fabriquée pour la Zone occupée par la Maison Arthus Bertrand, alors que celle qui se trouve ci-dessus était fabriquée pour la Zone Libre par la Maison Augis de Lyon. Mais les officielles, numérotées en or, ou or et diamants ont été fabriquées par Van Cleef et Arpels. Surprenant!!


http://www.pensezbibi.com/les-voyages-de-bibi/vichy-hotel-du-parc-troisieme-etage-1158

Figurez vous, que sans aucun renseignement, nous sommes arrivés a retrouver ce que cherchent nombre de gens depuis 67 ans ou est passée Renée Puissant?
La fille du Fondateur de VCA , Alfred Van Cleef et Esther Arpels.
Comment ai je retrouvé, plutôt ou?... aux Etats unis,.....

J'ai trouvé des fiches établies par un notaire généalogiste

J'avais observé une indication sur plusieurs fiches "Voir dossier Van Cleef Mme Puissant N° n9787 de 1944" sur celle de " Lucie Esther Van Cleef" et même sur la fiche de Mélanie Meyer la femme de Salomon décédée en 1918 se trouve cette annotation.

et puis cette date 1944... le peu de gens qui croyait avoir une petite information parlaient de 1942!!!


Et j'ai pu consulter 4 fiches, sur madame Puissant, l'une des quatre a fait accélerer mes pulsations cardiaques "est décédée à Vichy(allier) le 12/12/1942, voir son dossier 1944 N° 9787"

Grâce à la gentillesse de l'état civil de la ville de Vichy, leur service a retrouvé l'acte de dècés:
Elle avait eu plusieurs identités, du moins, elle s'est fait appeler de différentes manières
Elle est née Rachel Van Cleef et a épousé le 28/12/1917 Emile Louis Alphone Puissant
Elle se serait mariée à Vincennes.
Au Bottin Mondain de 1937 il est écrit "Madame Puissant 11 rue Villaret de Joyeuse Paris 17°"
Grâce à l'amabilité de madame Albane de Maigret du Bottin Mondain, j'ai pu apprendre qu'a la même adresse habitaient Mr Alfred Van Cleef et Madame née Arpels.
Donc pas de doute c'est la bonne Rachel, je ne sais comment fonctionnaient les papiers d'identité avant la guerre...mais on la trouve aussi a Renée Rachel Van Cleef.....et Renée Blanche Van Cleef et elle a souvent employé ce dernier nom lors de ses voyages aux Etats Unis.
Elle aimait l'aventure, les Voyages, elle avait connu après la mort de son mari Emile Puissant, Nancy Cunard la fille de l'héritier de la Cunard Line
Elle avait donc vécu dans son sillage et celui de Peggy Guggenheim , Picasso, Max Ernst.....mais dans les années 40 elle a fait beaucoup d'aller et retour vers New York, certains disent qu'elle aurait fait passer le stock VCA aux états unis, maintenant que nous savons qu'elle est décédée à Vichy.
Mais tous les Arpels ont voyagé énormément pendant la guerre, c'est un travail un peu fastidieux que de reprendre les fiches d'arrivée au port de New York , mais c'est très utile pour comprendre
Au moins Alfred Van Cleef a t il connu le NORMANDIE

Cela fait rêver ce bateau mythique pour les français, J'ai retrouvé son voyage un an avant sa mort en 1937

Cliquez pour agrandir les photographies



Notre histoire continue,
Ou est inhumé Alfred Van Cleef le fondateur de VCA? On dit qu'il est dans le midi?





























Mais histoire de se détendre , ce qui est arrivé à Hélene Arpels la femme de Louis Arpels, l'une des 10 femmes les mieux habillées du monde, en fouillant dans les poches de son mari!!!

C'était il y a 55 ans.


http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,823585,00.html


mardi 4 août 2009

RHODONITE: Pierre des Tsars


Son nom vient du Grec rhodon qui veut dire rose.
Cette plaque mesure 17 cm sur 18 cm et 2 cm d'épaisseur, pas de quoi faire un cercueil. Mais avec un gros bloc de Rhodonite, on peut tailler un Sarcophage. Celui de la tsarine Maria Alexandrovna, née Marie de Hesse-Darmstadt, premiére épouse du Alexandre II , Tsar de toutes les Russies. Mariée le 28/4/1841, elle décède le 8/6/1880, ils eurent 8 enfants.



















Les Romanov reposent tous dans la Cathédrale Saint pierre et Paul à Saint Petersbourg, et tous leurs sarcophages sont en marbres blancs, même le dernier Tsar qui avait été massacré et pour lequel il a fallu effectuer des analyses ADN avant de le ramener dans cette Cathédrale. Tous en marbre blanc sauf deux:
Celui de Alexandre II et de Maria Alexandrovna.
Taillé dans un seul bloc avec sur le sarcophage la croix Orthodoxe . Croix dont l'élément inférieur est incliné, contrairement à la tradition Catholique qui veut que le Christ ait eu les deux pieds cloués d'un seul clou, les orthodoxes pensent que les deux pieds du Christ étaient cloués séparément. L'étude du Suaire de Turin leur donne raison.
A coté de la tsarine le Sarcophage du Tsar Alexandre II en Jaspe vert de l'Altaï

Leur poids est de six tonnes chaque environ.
Sarcophage et non tombeau, le tombeau est un monument construit au dessus de l'endroit ou est enseveli un corps , le sarcophage contient le corps, dans l'Antiquité les Sarcophages étaient en calcaire, on pensait qu'ils hâtaient la disparition des chairs en détruisant les corps non incinérés d'ou l'étymologie du nom, en grec Sarcos (Chair , viande) et Phagein (manger, dévorer)



La Rhodonite est un silicate de manganèse, peu fragile avec une dureté de 5,5 à 6, 5 mais pas trop dure non plus, car il a fallu le creuser, ce bloc de pierre.
On la trouve aux USA, en Autralie, en Afrique du Sud à Madagascar mais surtout en Russie et à l'époque d'Alexandre on extrayait la rhodonite des mines de Sedelnikova dans l'Oural.
beaucoup d'objet de grande taille se trouvent au musée de l'Ermitage.

Il est rare de trouver des cristaux transparents en Rhodonite
certains sont découverts au New jersey, ou en Australie ou Brésil
Quelques uns ont été facettés pour des collectionneurs.


















Il peut y avoir confusion avec des verres translucides roses dont l'indice de réfraction sera proche, avec le grossulaire massif, densité et dureté proche, avec aussi le "Purpurina", verre de fabrication russe, dont l'opacité était obtenue(d'après Jean Paul Poirot) par le développement de cristallites rouges en formes de rameaux branchus! Ce verre ne serait plus fabriqué depuis la Révolution d'Octobre, on aurait perdu le secret de fabrication.
Evidemment on peut la confondre avec la Rhodocrosite sa cousine proche, mais j'ai toujours expliqué une petite méthode à mes apprentis: la Rhodonite c'est rond, c'est en apparence tendre, on a envie de la sucer, la Rhodocrosite, c'est croquant, craquant.

Sur la première photographie, en haut de cet articles, les veines noires, c'est du manganèse

samedi 25 juillet 2009

4 de chiffre et Bagues de Marchands















La rue des Teinturiers à Avignon, la maison du "4 de chiffre", cette définition me gratte l'occiput.
Sur cette façade, une marque comme il en existe tant à Avignon.

















J'ai été prévenu, a Avignon, il y a de nombreux historiens de grande pointure, mais pour moi c'est une marque religieuse. Une croix de Lorraine, un Chrisme en travers, une croix inversée et un coeur.



"Si la dimension chrétienne du « quatre de chiffre » ne semble faire aucun doute, il n'en demeure pas moins que de nombreuses marques sont susceptibles de lectures plus « ésotériques », et que ce symbole a pu servir en certains cas de signe de reconnaissance entre les membres de sociétés initiatiques. On sait que, précisément, la géométrie occupe une place prépondérante dans certaines de ces sociétés. Cette dimension particulière fournit la clef de l'énigme et fait l'objet de l'étude de J.-M. Mathonière, qui constitue en même temps une approche de l'aspect le plus fondamental du « Trait » des bâtisseurs."


De là je me suis souvenu d'une bague ancienne de Marchand, et de manière générale, des bagues de marchands. Les marchands européens se faisaient fabriquer des bagues dont le chaton était gravé pour être imprimé sur de la cire . Depuis le début du XIV eme siècle, en Angleterre , en France, en Italie, en Germanie, les nobles ou les gens de conditions utilisaient des Blasons, les bague héraldiques italiennes étaient particulièrement belles.
Mais les Marchands n'avaient pas la licence de porter un blason.
Dès lors ils se servirent souvent comme marque, de symboles composés de croix ou de chiffres ou de signes d'une appartenance à une profession. Ces gravures qui permettaient d'obtenir en contre partie une cire à leur sigle leurs permettaient d'authentifier une lettre, ou une marchandise expédiée bien loin, et que le récepteur de la marchandise comprenait.
En France, nombre d'imprimeurs utilisaient ce quatre de chiffre comme marque d'Imprimeurs ou "Ex libris" en voici certains!



Mais ils n'étaient pas les seuls,.... témoin cette bague de Marchand Anglais datant du 15 eme siècle, "bague mémento mori", bague "cachet" pivotante, sur l'une des faces une tête de mort avec les mots "CREDE ET VICISTI" (Crois et tu as vaincu) et de l'autre son cachet en forme de quatre de chiffres avec lequel il identifiera ses biens.

Le quatre est un chiffre important dans la symbolique des nombres, en premier ce sont les 4 éléments de la terre!!
mais aussi voir cet article des Balladins de la tradition:
http://www.bldt.net/Om/spip.php?article487

ou le quatre de Chiffre des compagnons tailleurs de pierre.
http://www.bldt.net/Om/spip.php?article491




4 de chiffre sur une bague de marchand de Germanie


Ci contre bague en or de Marchand Néerlandais ou de Germanie de la Collection Franks au British Muséum de Londres, comme la plupart des bagues de cet article.

"O MATER DEI MEMENTO MEL,
HANS VA PARGHEM"
O mère de dieu, souviens toi de moi, Hans Van Parghem.

An centre un 4 de chiffre sur une étoile à six pointes.






A gauche: Depuis le temps que je croise cette bague dans des livres, j'avais la photo en noir et grâce à l'amabilité du British Muséum de Londres ou elle se trouve, je peux partager ce cliché en couleurs avec vous.
A l'intérieur d'une bordure perlée, une marque de Marchand difficile à interpréter, et à l'intérieur le nom du propriétaire et ce fait est rare:

HENRY SMALE

en écriture Gothique et sur les cotés(on appelle cela les épaules) une fleur de Lys.







Ci dessous une bague "R" gravée en creux, avec son cachet de cire.Certains avaient pensé que les nombreuses bagues avec un "R" appartenaient à des gens de la suite du Roi Richard III d'Angleterre, Puis de nombreux documents ont été découverts dont le sceau représentait un "R" dont le prénom était Robert ou Roger et dont certains étaient marchands.
Une seule initiale représentait souvent le prénom, tel le testament d'Anne Brickys"Une bague cachet en or avec un "A"et une tête de Corbeau.

Les bagues cachets allaient devenir plus rares au XVII° siecle.
Etaient apparues les chatelaines pour les montres, et le sceau à cette époque se portait sur une chaine qui tenait le tout.




Une bague Française, en Bronze, un nom Français est gravé en Caractères gothiques sur la table : GUILLEMACON: soit Guillaume Maçon ou Guillaume le Maçon avec le marteau du maçon entre deux étoiles , en haut, une palme.



Diverses bagues de Marchands
Je dévie un peu, mais c'est une bague professionnelle aussi.
Bague ci-dessous:


Ci dessous une bague gravée

VIVAT REX ET LEX
Vive le Roi et la loi










Ces bagues étaient offertes par un avocat ou un fonctionnaire de justice à l'occasion de sa nomination.
Ces bagues datent de la fin du 15 eme.Il faudrait revenir a cette mode pour donner du travail à nos bijoutiers.



Pour en revenir au quatre de chiffre
Ci dessous photographie de marques sur des plombs











Comment tracer un quatre de chiffre avec un compas , comme un maçon

Voir l'excellent site de Jean-Michel Mathonière





http://www.compagnonnage.info/pages/reseaux.htm

Avec mes remerciements à la mesure de leur gentillesse, au British Muséum de Londres qui m'a permis de publier de nombreuses photographies de leur imposante collection de Bagues

EDYAD, puis EDY: la famille Pochiet ,

Une maison mystérieuse, importante vu le nombre et la qualité de ses clients bijoutiers. Il y a les "grands" joailliers , mais s&#...