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lundi 6 août 2012

l'extraordinaire histoire de la maison Clerc Paris, la maison de Neuilly pendant la guerre


Dans les articles précédents, voir :

J’avais expliqué comment le fils et la femme du fondateur de la maison Clerc avaient, au dire du dossier de la Treuhand, organisé une liquidation au profit de Monsieur Liebman afin de déshériter  Paul Clerc.
J’avais expliqué aussi comment Monsieur Liebman avait quitté la France au début de la guerre pour se réfugier avec sa famille  aux Etats Unis.
Les biens de monsieur Liebman ayant été Aryanisés, la maison de Monsieur Liebman au 31 boulevard de la Saussaye à Neuilly, avait été occupé un temps par la maîtresse italienne de Monsieur Liebman.(interrogatoire de Laure Dissard le 31/8/1948)



Puis elle avait été mise en location par l administrateur de l Aryanisation Mr Armand Biney en mai 1942




Source dossier d’aryanisation et livre « une Reine de l occupation de Gilbert Joseph chez Albin Michel. Livre de 70 pages merveilleusement renseigné . Gilbert Joseph  ecrit "Armand Binet" je crois préférable l orthographe  d’"Armand Biney" du dossier d’Aryanisation.
Pendant un temps, la Kommandantur de Courbevoie voulait réquisitionner cet Hotel particulier à moins qu’il ne soit loué à Mr Kleinknecht qui était un de leurs agent, point important, la durée du bail était conditionnée par l occupation allemande en France.
Ce Monsieur Kleinknecht était un banquier Allemand (et un agent de l Abwer), il avait épousé une française , (voir en fin d’article, un court compte rendu sur la vie de cette femme, le livre fait 370 pages et je peux vous encourager à l acheter car Laure Dissard, madame Kleinknecht a vécu tellement d’évènements  que cette histoire est passionnante)
Ils s’étaient mariés avant guerre, mais ce couple infernal s’aperçut très vite de ce qu’ils pouvaient tirer de l’occupation de la France et surtout de faire fortune grâce à l aryanisation en rachetant pour rien des biens juifs saisis , en profitant de leurs relations allemandes, mais surtout françaises.
Laure Dissard avait encore plus d’ambition que Walter Kleinknecht qui lui, n’avait pas beaucoup d influence sur son épouse qu’il décrivait comme autoritaire. Ils vivaient séparés et finalement  Laure Kleinknecht vint s’installer dans la maison de Monsieur Liebman au mois d’Avril 1943.
Dans le dossier d'aryanisation, il y a les plans de cette maison qui était très grande et je les publie car certains descendants de Mr Liebman en france et aux Etats unis ont connus cette maison.




Cliquez pour agrandir toutes les images

Sur cette partie du plan, le sous sol et le premier étage.
Tout d'abord le descriptif de la maison dit que le terrain fait 19 mètres sur 40 mètres de long,que le mur en ciment sur le boulevard , est surmonté  d'une grille en fer , selon le règlement de la voirie de la ville de Paris , une grille "Charretière" en fer a deux vantaux surmontés d'un motif décoratif, ce texte qui avait été préparé pour la location dit que l hôtel particulier est édifié en matériaux de luxe.
Au sous sol, logement du personnel, garage etc.
Au premier étage , une grande chambre avec salle de bains et WC.
Une terrasse au devant de la chambre et de la salle de bains, et une autre terrasse avec pergola sur le coté droit de la chambre.

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Le deuxième étage, couvert en terrasse avec deux chambres, une salle de bains, une lingerie et des WC.

Le sol du vestibule est  dallé de marbre "grège d'alose" avec plinthes en marbres sur le pourtour des murs Le descriptif fait plusieurs pages je le communiquerais a qui le voudrait.
Toujours est il que c'est à cause des grandes pièces de réception que Laure Dissard/Kleinknecht jette son dévolu sur cette maison car elle veut recevoir beaucoup de monde. Et il va défiler une bonne partie de la collaboration dans cette maison.




Jean Bichelonne, Fernand de Brinon, docteur Michel et le général Barckhausen à l'inauguration du salon Technique et Industriel français au Petit Palais. Paris, avril 1941. LAPI © LAPI / Roger-Viollet 

Il divorcèrent en juin 1943 tout en continuant à se fréquenter pour leurs affaires communes et aussi parce que Laure était beaucoup plus puissante que Walter son Mari.
Elle put réaliser de très grosses prises industrielles, entre autre une partie de Hispano Suiza, avec la complicité de Jean Bichelonne (photo ci-dessus), collaborateur notoire qui mit en place le STO, fut secrétaire général en 1942 du commerce et de l industrie, ministre du travail en 1943 et qui mourut des suites d’une opération en décembre 1944 en Allemagne après s’etre réfugié a Siegmaringen.
Au centre Marcel Déat , a gauche Chateaubriant

13 août 1938: La rencontre d'Adolphe Hitler à Berchtesgaden finit de le convaincre qu'un nouveau Messie est arrivé. Il se proclame lui même fasciste et nazi.
1940: Nommé directeur du mouvement «Collaboration», il fonde un hebdomadaire littéraire et politique où il appelle à la collaboration avec les Allemands. Le premier exemplaire de «La Gerbe» paraît le 11 juillet 1940. Y collaborent Giono, Morand, Cocteau, Marcel Aymé, Guitry. La revue opte pour une Europe aryanisée et débarrassée du bolchevisme autour de Jacques Doriot et Marcel Déat.
Le 24 octobre 1940: Il est présent au coté du maréchal Pétain lors de la rencontre à Montoire sur loir avec Hitler. Le principe de la collaboration y est décidée.
Le 30 janvier 1941: Il exalte dans la gerbe "la beauté morale de la capitulation" et demande aux français de collaborer sans réserve puisque les allemands offrent aux français "d'être libre avec eux et libérateurs face aux dominations et aux esclaves". En remerciement, Goebbels invite les écrivains collaborateurs de la Gerbe en grandes pompes à Nuremberg. 
Le 17 août 1944 est imprimé le dernier numéro de «La Gerbe» alors que son directeur de publication s'est déjà réfugié en Allemagne. A la libération, son nom apparaît sur la liste des auteurs jugés indésirables par le Comité national des écrivains.
1945: Alphonse de Châteaubriant est toujours réfugié en Allemagne, puis passe en Autriche, à Kitzbühel, sous le nom d'emprunt de Dr Alfred Wolf.
Le 25 octobre 1945: la sixième section de la Cour de justice de la Seine condamne Châteaubriant à mort par contumace et le frappe d'indignité nationale à vie. Un mandat d'arrêt est alors lancé contre lui avec ordre de le conduire au fort de Charenton.


Laure  Dissard d’après Gilbert Joseph, dépensa plus de 500.000frs  de l’époque soit environ 110.000€, pour aménager cette maison entourée d’un jardin fermé.




De gauche à droite, Gerhard Heller qui fréquenta beaucoup Laure Dissard à la maison de Neuilly avec les autres écrivains, Pierre Drieu La Rochelle, Georg Rabuse, Robert Brasillach, Abel Bonnard et André Fraigneau, après avoir assisté à une réunion d'écrivains européens en Novembre 1941 que l'intention de faire des écrivains français les instruments des journalistes de la culture et de la propagande nazie idéologie.
Elle fréquentait les ministres les plus importants de Vichy, Deat (ci-dessus), Benoist Mechin, Bichelonne, Laval, Cathala ministre des Finances, Bonnafous le ministre de l agriculture, et les autres, mais aussi beaucoup d’allemands de la SS au plus haut niveau comme Kieffer, Kurtz, Boemelburg,Maulaz


Benoist Méchin
Maulaz avait des ambitions et trouvait les ministres de Vichy trop timides, sauf…Bichelonne, or qui de mieux que Laure Dissard- Kleinketch, puisqu’elle était la maîtresse de Bichelonne.


Pierre Cathala

Fidèle de Pierre Laval, Pierre Cathala ne se démarque pas de la ligne financière tracée par son prédécesseur, à ceci près que sa marge de manœuvre, vis-à-vis de l'occupant, apparaît encore plus réduite.
Moins audacieux qu'Yves Bouthillier pour les réformes de structure, il créé cependant les services sociaux du ministère.
Condamné par contumace à la Libération, il vit presque jusqu'à ses derniers jours dans la clandestinité.  
Il entra dans le jeu pour favoriser des réunions entre les dirigeants allemands et  des français disposés a collaborer et a les satisfaire.




Amédée Bussière  ami de Laure Dissard

Bussière, Amédée (Préfet de police de Paris du 21 mai 1942 au 17 août 1944, organisateur de la rafle du Vél d'hiv') : arrêté le 20 août 1944, révoqué le 25 mai 1945, jugé en juillet 1946 et condamné aux travaux forcés à perpétuité, à la confiscation de ses biens et à l'indignité nationale..Arrêté et incarcéré au dépôt de la préfecture de police (20 août 1944), à Drancy, ramené au dépôt de la préfecture de police, incarcéré à la Santé. Inculpé en septembre 1944 et détenu à Fresnes. Révoqué le 25 mai 1945. Comparaît devant la cour de justice de la Seine (juillet 1946).  Libéré en mars 1951, Peine commuée libéré conditionnel,mort en 1953.



Florence Jay Gould

Gilbert Joseph dans son livre "une Reine de l occupation" ecrit que Kleinknecht qui menait la grande vie, avait rencontré Florence Gould milliardaire par son mari, mécène des lettres françaises, très active pendant l occupation, attirant chez elle des allemands parmi lesquels des officiers de la SS et plus particulièrement Ludwig Vogel, qui deviendra l amant de cette américaine de dix ans son ainée Quand l Allemagne declarera la guerre aux Etats Unis , Florence Gould sera exemptée par les Allemands des mesures frappants les ressortissants des pays ennemis
Le colonel Engelke qui était un hôte constant de la maison du boulevard de la Saussaye qualifia la principauté de Monaco de "poubelle de luxe", le prince Louis II participa à la mise en place d'une banque Allemande  habilement camouflée dans laquelle la milliardaire Florence Gould prit une participation de 5% .
Comme quoi l'argent n'avait vraiment pas d'odeur!
Il y eut aussi Karl Boemelburg, je vous renvoie a Wiki pour ses exploits:

Max Bonnafous et Gaby Morlay

Gaby Morlay a connu aussi la maison de Neuilly, elle était depuis le début de la guerre la maîtresse de Bonnafous, a la mort de sa femme il épousera Gaby, en 1961. Gaby Morlay, apparemment ,n'était pas cliente a la bijouterie Clerc Place de l Opéra, elle porte sur cette photo un collier "Passe partout de Van Cleef et Arpels"
Max Bonnafous Il est d'abord chef de cabinet du nouveau Ministre de l'intérieur Adrien Marquet du 27 juin au 6 septembre 1940. Le 25 juillet 1940 il rencontre Helmut Knochen qui dirige la petite équipe de la SIPO installée à Paris contre l'avis de la Wehrmacht par Himmler et Heydrich 
Bonnafous transmet à Knochen la proposition d'Adrien Marquet d'établir un lien direct avec un homme de confiance d'Hitler afin de contourner l'administration militaire allemande. Puis il est nommé préfet à Constantine et à Marseille. Au retour de Laval en 1942, il devient secrétaire d'état puis ministre de l'agriculture et du ravitaillement. Il ne cesse d'être ministre qu'en janvier 1944, au moment où son vieux rival Philippe Henriot devient membre du gouvernement. (source Wiki)

Et c’est à cela que servit cette belle maison , à organiser des soirées dansantes, des déjeuners, des dîners, même si elle régalait aussi chez Maxim’s, à la tour d’Argent, chez Drouant etc. Elle cherchait des protections, des affaires, de futures victimes d'escroqueries, etc.


Knochchen
Helmut Knochen fut, pendant la seconde guerre mondiale, Chef de la police de sûreté (SIPO) et du service de sécurité (SD) pour la France, avec rang de SS Standartenführer dans la hiérarchie SS (soit colonel). Wikipédia

Maulaz trouvait que Laure avait du flair pour organiser les rencontres, même si souvent il lui suggérait les invitations.
 On appela cette méthode de Laure , les « Plans de table de la Gestapo » Cette maison réunissait les Allemands et les Français  pour les « affaires » mais aussi et surtout,cela permettait aux SS de surveiller les industriels ou décideurs français .

Jacques Fath avec Paulette Godard, Photographie de Jacques Rouchon
Elle avait besoin pour toutes ces réceptions de faire de gros frais vestimentaires , elle allait surtout chez le couturier Jacques Fath , roi des nuits parisiennes qui habilla nombre d’allemandes fortunées pendant la guerre.
Évidemment un rapport des S.S ne tarda pas à relater toutes ces supercheries et elle fut arrêtée. La débâcle des allemands s’organisait, elle fut admise en clinique, elle avait compris que le départ des Allemands était proche.


Karl Oberg et Pierre Laval

Karl Oberg est décédé en 1965 a Flensburg en allemagne, général SS avec le grade d'Obergruppenfürher et le titre de Chef Supérieur de la SS et de la police pour la France


Elle refusa de s’alimenter, elle préparait ainsi la suite, afin de faire croire que son état physique était dû à de mauvais traitements de la part des allemands alors qu’elle avait été bien traitée.
Le 15 aout elle fut libérée et reconduite chez elle  puisque Oberg renonce a l' emmener en Allemagne.
A la libération elle séduira un américain officier supérieur et jusqu'a sa mort fera des victimes par  ses escroqueries

N'oubliez pas dans le chapitre:http://richardjeanjacques.blogspot.fr/2012/06/l-extraordinaire-histoire-de-la.html

ou je relatais déjà l histoire de cette maison de Neuilly qui abrita les négociations secrètes entre Kissinger pour les Etats Unis et Le Duc Tho pour le Vietnam.

Laure Dissard, une reine de l'Occupation (G. Joseph) Chez Albin Michel
Les gens ont quelquefois des talents peu ordinaires. Celui de Laure Dissard est l'escroquerie de haute volée. Le mensonge et la comédie lui étaient aussi naturelles que l'air qu'elle respirait.
 Née en 1914, elle montra ses capacités pendant la seconde guerre mondiale.
 Plus patriote qu'elle, pendant la drôle de guerre, il n'y avait pas. Avec le général Tulasne, oncle du héros de Normandie-Niemen (comme quoi la faisanderie n'est pas héréditaire), elle monta diverses combinaisons.
 Une fois les Allemands à Paris, il n'y avait pas plus collaborationniste qu'elle, elle organisa des soirées somptueuses avec tout le gratin de la collaboration parisienne, les Benoist-Méchin, Déat et compagnie, et devint même la maitresse de Jean Bichelonne (1).
 Pour illustrer les extraordinaires capacités de la dame dans son domaine, voici comment elle passa le mois d'aout 1944. Au début du mois, elle fut arrêtée sans violences par les SS qui voulaient avoir quelques explications sur le fait qu'elle se vantait dans tout Paris de connaitre personnellement Himmler. Ayant senti le vent tourner, elle cessa de s'alimenter.
 Relâchée au bout de trois jours, elle s'alita pour le reste du mois et trouva un médecin complaisant pour constater son triste état de santé. A partir de ce bout de papier et en faisant jouer ses connaissances qui n'étaient pas toutes en Allemagne mais aussi à divers postes administratifs, les mauvais traitements devinrent des tortures. Grâce à de faux résistants et aussi à quelques vrais bernés par ses mensonges et ses charmes, elle obtint un certificat de résistance et même une carte de déportée ! Pour parachever la construction, elle fut pendant quelques mois la maitresse d'un officier supéreiur de l'OSS (qui finit par être renvoyé chez lui carrière ruinée, ses supérieurs n'étant pas trompés par les artifices de la dame).
 Bien sûr, tout le monde n'était pas dupe, notamment les RG. Mais, d'une part, de nombreux témoins avaient disparu dans les turbulences du crépuscule des dieux blonds ; d'autre part, ceux qui restaient occupaient souvent des postes suffisamment importants pour paralyser les démarches.
 Après guerre, elle se spécialisa dans l'escroquerie contre d'anciens collabos qu'elle connaissait et dont elle savait qu'ils préféreraient ne pas porter plainte.
 Néanmoins, l'âge venant, ses charmes opéraient moins et il n'y avait plus ce petit plus qui fait que le gogo bascule dans le piège. Elle fit de la prison (mais jamais pour ses activités pendant la guerre alors que c'était la part la plus condamnable de son parcours).
 Son ennemi le plus tenace se révéla être le fisc qui la poursuivit pendant quarante ans pour l'arriéré de la guerre.
 (1) : Jean Bichelonne est une caricature de Polytechnicien : major à l'entrée, major à la sortie, exceptionnellement brillant, carrière fulgurante et pourtant il se trompa de bout en bout. Bien qu'il l'ait ensuite reniée, il a signé en juillet 1944 une pétition reprochant au maréchal Pétain de lacher les Allemands. Un de ses professeurs, pour exprimer ses grandes faiblesses dans tant de force, a dit de lui : «Il sait tout et c'est tout.» On dirait qu'il a été mis au monde pour illustrer la boutade «La différence entre un train et un Polytechnicien, c'est que le train, quand il déraille, il s'arrête.» Il est mort lors d'une opération chirurgicale en Allemagne en 1945, ce qui sauva sans doute Laure Dissard, car un procès Bichelonne lui aurait été fatal.
PUBLIÉ PAR FBOIZARD



samedi 2 juillet 2022

Auguste Lion inventeur du collier Spiral, spirotube et tuyau à gaz


Bracelet tuyau gaz de Mellerio en 1950

En 2017 , j ai déjà écrit un article sur les Tubogaz et les spirotubes, je l ai completé en 2022

https://richardcourrierdeslecteurs.blogspot.com/2017/11/les-bracelets-tubogaz-tubogas-spirotube.html

Nombreuses sont les influenceuses qui attribuent à Van Cleef & Arpels et à Bulgari la création du Spirotube, pourtant le volume deux de l' histoire de la BJO de Henri Vever, nous situe cette invention beaucoup plus tôt, en 1863 par Auguste Lion, j'ai donc voulu faire plus amplement connaissance avec lui.


Malheureusement, il reste peu de choses d'Auguste Lion, qui était il ? A quelles dates à t il exercé? quel poinçon(s)? Cet homme a inventé plus de 600 modèles de chaine dont la fameuse chaine de l'Impératrice.


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S'il n'y avait eu Henri Vever, nous ne saurions rien de lui. Le lire nous apprend beaucoup. 
J ai pu trouver l'acte de naissance de Auguste aux archives de Paris.
Il s'appelle Cahen , et d'après un ami Suisse: Cahen, de même que Kahen, Kahn, Kohn, Coen etc sont des déformations du nom Cohen, l’une des 7 tribus d’Israël parmi lesquels on nommait les prêtres pour le temple de Jérusalem. 
Sans doute est-ce dans un souci de minimiser l’origine juive qu’il s’est choisi le nom plus passe- partout de Lion….

En 1865  Auguste dépose un brevet pour la chaine "Impératrice"

"L'Exposition de 1867 fournit l'occasion de constater les progrès très sensibles réalisés par certains fabricants de chaînes, chez lesquels « l'habileté de la combinaison et de la main d'oeuvre est arrivée au plus haut degré de perfection. Pour ne parler que d'un échantillon très en faveur aujourd'hui, et servant à suspendre au cou des femmes les plus riches médaillons, comment comprendre que la légèreté, la souplesse et l'élasticité de la chaîne spirale hélicoïdale et de tous ses dérivés**, ne soient dues qu'à la combinaison de deux joncs d'or doublés de cuivre, roulés l'un sur l'autre, qui, délivrés de ce cuivre par l'action des acides, restent enchaînés l'un à l'autre sans aucune rivure, sans aucune soudure ?
Y a-t-il rien de plus simple et de plus ingénieux que cette combinaison ? Quelle expérience du travail et de l'emploi des métaux il a fallu cependant pour arriver à ce résultat, dont une opération chimique accomplit le travail le plus difficile et le plus important ? On peut dire, à juste titre, que ces ouvriers chaînistes font de la science sans le savoir. »
**Fossin et Beaugrand , rapporteurs de la classe 36  en 1867 admiraient  cette chaine spirale hélicoidale.



Parmi les bijoux les plus en faveur alors, il faut citer en première ligne les bracelets qui furent innombrables pendant tout le Second Empire, puis les médaillons ovales, qu'on portait non seulement isolés, mais parfois en assez grand nombre,, suspendus à une chaîne ou à un collier de largeur variable, qu'on pouvait également utiliser comme bracelet en l'entourant deux fois autour du poignet. Ces chaînes étaient soit tissées ou nattées, soit, ce qui constituait la grande nouveauté, confectionnées avec un fil d'or de un millimètre de large environ, presque plat ou en forme de gouttière, que l'on tournait en spirale continue et serrée, à l'instar d'un ressort à boudin, et dont chaque spire s'emboîtait sans soudure dans la précédente. Ce genre de travail, une fois terminé, produisait des colliers souples et solides qui ressemblaient assez à des serpents aplatis, à de longs reptiles annelés.
Médaillons ovales d'or mat, au centre desquels se trouvait une perle blanche, grise ou noire, ou une pierre de couleur entourée de brillants.
On fit ainsi des chaînes, des colliers, des bracelets de toutes largeurs, très souples et très pratiques.
Auguste Lion (1830-1895) étudia tout particulièrement ce genre de fabrication, qu'il amena à un très grand degré de perfection et dont la vogue immense, commencée sous Napoléon III, se continua pendant plus de vingt ans.

Lion, ancien apprenti et ouvrier de la maison Vever, à Metz, était venu à Paris, en 1852, pour se perfectionner dans sa spécialité chez Dupont, messin comme lui et un des premiers chaînistes et fabricants de bracelets de la capitale.


Sa fameuse chaine de l'Impératrice

Son atelier, très réputé, était recherché par les ouvriers qui désiraient connaître la bonne fabrication. De ce nombre  Édouard Caen et deux compatriotes encore de Dupont, Brisac et Moche. Ce dernier, après avoir été chez Rometin,  successeur de Dufet, s'établit en 1855 et sa maison acquit plus tard une grande réputation pour la chaîne et les bourses en tissu d'or à mailles fines, et les bourses extensibles. On peut juger d'après ces quelques noms que Dupont a fait d'excellents élèves.

Lion s'établit en 1855, rue des Archives, 23. ** 
C'était un homme intelligent, actif, laborieux. Il prit de nombreux brevets d'invention et de perfectionnement et construisit l'exécution d'une quantité  considérable de modèles différents, dont le principe de fabrication était généralement très simple et qui revenaient à des prix avantageux, en raison de l'outillage ingénieux qui servait à les établir.

Il donna à ses modèles des noms variés : Impératrice, Écossais, Napolitain, damier, jarretière, tresse, cotte de mailles, etc., qui ne rappelaient que rarement leur genre de fabrication, mais qui permettaient de les distinguer commercialement. Le bracelet turban était comme un ressort à boudin s'enroulant en spirale autour du bras. Ce principe a été utilisé depuis de bien des manières pour des bracelets serpents et autres. Le Serregant, ainsi que son nom l'indique, avait pour mission-de retenir le gant au-dessus du poignet. Lion était un chercheur, aussi ingénieux et adroit qu'heureux et fécond dans ses inventions ; il mérite incontestablement d'occuper une place prépondérante parmi les chaînistes cependant très habiles de cette époque.

Édouard Caen (né en 1882) fonda sa maison en 1859 et prit comme associé Beaumont, le chef d'atelier de Dupont ; ses affaires prospérèrent rapidement. Il s'adjoignit, en 1868, l'établissement de la veuve Riou, qui fut un des plus importants du Second Empire, puisqu'on y fabriquait annuellement plus d'un million de chaînes. Mme Riou avait ellemême repris vers 1849 la maison Chevalier, qui avait une dizaine d'années d'existence.  " Henri Vever"
** En réalité, Auguste Lion, s'était installé au 11 rue du grand Chantier à Paris. À l'origine, cette rue  allait jusqu'aux murs de la maison du Temple (rue Portefoin). Elle est ensuite découpée en « rue du Grand-Chantier » et « rue des Enfants-Rouges ».
Elle est citée sous le nom de « rue du Grand chantier » dans un manuscrit de 1636 dont le procès-verbal de visite indique : « avons veu quantité de boues et immundices ».
L'alignement de la rue pour former un grand axe traversant le Marais est déclaré d'utilité publique le 23 mai 1863. La rue est incorporée à la rue des Archives en 1874.

Je pense donc qu' il n'a pas changé  d'adresse et qu' il n'a pas transféré son atelier (La plupart des conservateurs de Musées disent "C'est entre 1874 et 1876 qu'il transfère son atelier aux 21 et 23 rue des archives") C'est sa rue qui a changé de nom.



Bracelet Serpent en chaine imperatrice

En 1860, dans "L'annuaire Général du Commerce"  il est " Fabricant de bijouterie en orbrèveté S.G.D.G., bracelets, chaines et médaillons, broches, mathildes, leontine, chaines de gilet, sautoirs..."




En 1867 Auguste  remporte une médaille d'Argent à l Exposition universelle de Paris

La bijouterie du XIX eme était la reconstitution et l'interprétation des plus beaux spécimens de l'antiquité; les formes simples, les pendeloques et les colliers « amphores » en bel or mat, eurent un succès prodigieux. On introduisit dans ces bijoux du corail, du lapis, de la mosaïque, des peintures émaillées, mates comme des fresques, qui s'harmonisaient avec le ton de l'or et avec le style. On porta aussi, pendant plus de trente ans, des médaillons ovales, ou lockets, en or mat, généralement ouvrants, suspendus à des chaînes ou à des colliers, dont la variété fut extraordinaire, surtout à la fin du règne, où Auguste Lion, qui s'était fait une spécialité de chaînes, créa une quantité considérable de modèles d'une très bonne fabrication. Il faisait aussi des bracelets larges, souples et plats dits jarretières, et de ces grosses gourmettes en or poli ou grosses chaînes forçat auxquelles on suspendait quantité de petits médaillons ovoïdes, ronds ou ovales, en or, en grenat, en lapis, en malachite, en jaspe, en onyx, enfin en pierres de toute espèce, et dans lesquels on plaçait des portraits, des cheveux, des souvenirs de toute sorte. C'était aussi la mode des bracelets serpents, émaillés, flinqués, ou tout or, dont les corps rigides ou à articulations, ou en écailles mobiles, garnis d'un ressort à l'intérieur, faisaient plusieurs fois le tour du bras. Un peu plus tard, ce fut le tour du bracelet porte-bonheur composé d'une bande plate en or rouge poli, uni ou repercé par un petit dessin très serré. Ils étaient rigides, et s'ouvraient à charnières perdues, c'est-à-dire ne faisant aucune saillie à l'extérieur du bracelet non plus que le fermoir à cliquet également invisible. On en fit des carrés, des ronds, des joncs et des demi-j oncs, de toutes hauteurs et de toutes dimensions; la consommation en fut telle à la fin de l'Empire et au commencement de la troisième République qu'il n'est, pour ainsi dire, aucune femme, même de condition modeste, qui n'en ait porté. On fit ensuite des bracelets semaine composés de sept fils d'or ou d'argent, souvent alternés unis et cordés,représentant les sept jours de la semaine, retenus par une bride transversale. Ces bracelets ne s'ouvraient pas; on les entrait en forçant légèrement sur la main.IXe siècle a su s’adapter remarquablement à ces clientèles hétérogènes, avec une offre d’ornements correspondant aux moyens et au style de vie de chacune.


En 1868 dans le même annuaire du Commerce et de l'Industrie, Lion fait sa publicité,
"La nouvelle chaine impératrice pour colliers, bracelets, et cordon de giletsà un ou plusieurs rangs"



1869:  Brevets d'Auguste



La maison Michael Dan, Au 20, rue de Miromesnil 75008 Paris  https://www.mikaeldan.com/fr/
a  vendu ce beau bracelet époque Napoléon III je pense que c'était une fabrication Auguste Lion, seul à fabriquer cette maille spirale à l'époque.


On voit nettement l enroulement de cette maille, certainement un peu moins serrée que lors de sa fabrication. Michael Dan n'a pu relever le poinçon de Maître, mais Auguste Lion travaillait pour de nombreux joailliers


1870  V & A museum 
Le bracelet a été réalisé par le joaillier parisien Auguste Lion, un ingénieux fabricant de chaînes et de colliers et bracelets souples. Dans les années 1850, les bracelets étaient devenus un accessoire indispensable. Le connaisseur français Edmond Joly de Bammeville a déclaré que le bracelet "de jour" était la "principale caractéristique du costume national" en Angleterre. 
Jusqu'à sept ou huit modèles différents peuvent être portés entre le poignet et le coude sur les deux bras. Alternativement, ils pourraient être portés par paires et même par-dessus des gants.**

Les distinctions de rang, d'âge, d'occasion et de robe déterminaient quels bijoux pouvaient être portés et quand. Un manuel d'étiquette indiquait que les diamants, les perles et les émeraudes n'étaient destinés qu'à une tenue de soirée complète. Pendant la journée, les femmes devaient porter des bijoux moins élaborés.

**C'étaient des "Serregants"



Bracelet en émail d'or, avec le poinçon d'Auguste Lion, fabriqué en France (Paris), vers 1870-80
Dimensions
• Hauteur : 2,9 cm
• Largeur : 8,6 cm
• Profondeur : 1,4 cm
Poinçon de garantie de Paris de 1847-1919 (poinçon d'Auguste Lion)
Donné au mussée Victoria & Albert de londres par Ruth C. Harris en mémoire de son frère, George Harwood . Marque d'Auguste Lion, un ingénieux fabricant de chaînes et de colliers et bracelets souples.


Et surtout sur ce bracelet le V &A M de Londres nous fait découvrir l'un des poinçons(il en eut 6) de Auguste Lion, je ne l avais trouvé nulle part.


Je me suis permis de retourner la photo du V&A M qui n'était pas dans le bon sens, et  c'est donc son poinçon "AL & Cie avec un lion la queue en l'air" insculpé  le 26/11/1875

A la cour, le luxe était très grand. L'Empereur donnait des fêtes splendides aux Tuileries, à Saint-Cloud, ainsi que la princesse Mathilde et les grands dignitaires. Les grands travaux qui transformaient la capitale enrichissaient à la fois les entrepreneurs et les expropriés; l'extension des chemins de fer, la réussite triomphale du canal de Suez, l'essor pris par l'industrie française créaient de grandes fortunes qui permettaient à leurs heureux possesseurs de suivre l'exemple de luxe venu de haut. Au moment de l'Exposition de 1867, les principaux souverains étrangers vinrent à Paris. Ce fut comme un éblouissement, comme une apothéose de féerie; tout le monde gagnait de l'argent, tout le monde en gaspillait. C'était véritablement l'âge d'or pour les bijoutiers.  Le Grand-Prix de Paris avait remplacé les journées de Longchamp; on faisait du bijou sportif: fers à cheval, fouets, cors de chasse, tètes de chiens ou de cheval, et aussi des bijoux en or mat, genre anglais, etc., qui se portaient le jour. Le soir, on allait applaudir la Patti aux Italiens, ou Hortense Schneider aux Variétés, et dans les deux cas, les épaules ruisselaient de diamants. Ce fut l'apogée du luxe.
Tout cela s'effondra en 1870. La guerre mit les larmes et le deuil là où la joie avait éclaté frénétique et insouciante.
Après avoir connu les souffrances d'un siège, Paris connut les horreurs de la guerre civile et de l'incendie. Comme après les grands cataclysmes, il y eut un moment de stupeur, puis de recueillement. Les bijoux que, pendant la tourmente, on avait cachés, ceux qu'on avait emportés à l'étranger où, dans bien des cas, ils furent les seules ressources de leurs possesseurs, reparurent petit à petit; on continua; à porter ce qu'on avait, sans s'ingénier comme autrefois àtrouver quelque mode nouvelle 
Simond, Charles (1837-1916). Éditeur scientifique en 1903



En 1872 dans le bulletin des lois de la république Auguste Cahen est naturalisé sous le nom de Lion.

En 1873 il déposa un brevet pour une chaine "Napolitaine"


Dans le Henri Vever 3 eme volume,  7 bracelets d'Auguste Lion, le N°1,   bracelet "Frisette"  de 1875 N° 2 un collier guirlande de 1886 , le 3 eme un bracelet Ballon en croix de 1885



Dans la revue "The Ingineer" de 1877
Bracelet, maillons d'or ondulés se chevauchant pour former une bande souple, bordée de fil d'or tressé, sertie de turquoises. Un exemple aussi sophistiqué de liaison flexible date probablement des années 1875. Les orfèvres français expérimentaient l'ingénierie des liens flexibles depuis le milieu du siècle. Voir Vever, II, 1908, 316, pour des exemples de l'entreprise de fabrication de chaînes Auguste Lion, mais cet exemple n'est pas poinçonné . 



Auguste Lion déposa de nombreux brevets dans de nombreux pays
A l'exposition Universelle de 1878, le rapporteur  Martial Bernard note sa participation
"...Mr Lion...présente un bracelet à plusieurs tours qui ne necessite aucune fermeture et qu'on peut enrouler au bras et dérouler sans crainte de le déformer"

Evidemment, pour nombre de ces chaines Auguste Lion inventa de nouvelles machines spéciales pour fabriquer ces chaines et les rendre abordables en prix.


L' un des 8 poinçons  d'Auguste LION, je pense que la date doit être fausse car on ne peut biffer un poinçon avant de l'insculper. Je crois que ce poinçon a été biffé en 1886. Pourquoi un poinçon de Maître en forme de Pentagone?  C''était un poinçon de Maître pour les ouvrages à tous titres et a été en usage du 6 juin 1884 jusqu'au  31 décembre 1916. Il avait  la forme d'un pentagone irrégulier  dont tous les cotés étaient égaux et représentaient un carré  surmonté d'un triangle.  Les proportions étaient établies par le fabricant en fonction de ce qu'il fabrique.  La lettre  initiale du nom du fabricant  et le symbole sont empreints dans la partie supérieure du poinçon et le titre etait  gravé  en chiffres dans la partie inférieure.
Elle pouvait être exprimées en millième, en Karats, suivant les exigences du commerce d'exportation, a condition  que le nombre  indiquant les carats soit suivi d'un K et celui des milliemes était suivi d'un M.

Pourquoi ce Poinçon?
La loi de 1884 libéralisant la fabrication des bijoux d’exportation représente pour les chaînistes une impulsion supplémentaire. Leur réussite se remarque surtout lors de l’Exposition universelle de 1900. Les rapporteurs notent que ces fabricants ont su garder « une production de qualité tout en offrant de la chaîne d’or à bas titre (14 carats, 12 carats et 9 carats) d’un fini irréprochable et d’une variété immense » tandis que « les chaînes les plus nombreuses, bon marché, se fabriquent en argent ». (Rapports du jury international à l’exposition universelle de 1900, 1901). La bijouterie du XIXe siècle a su s’adapter remarquablement à ces clientèles hétérogènes, avec une offre d’ornements correspondant aux moyens et au style de vie de chacune.

D'ailleurs:
L’industrie de la chaîne ne se cantonne pas à la gamme de modèles présentés ici. La loi de 1884 libéralisant la fabrication des bijoux d’exportation représente pour les chaînistes une impulsion supplémentaire. Leur réussite se remarque surtout lors de l’Exposition universelle de 1900. Les rapporteurs notent que ces fabricants ont su garder « une production de qualité tout en offrant de la chaîne d’or à bas titre (14 carats, 12 carats et 9 carats) d’un fini irréprochable et d’une variété immense » tandis que « les chaînes les plus nombreuses, bon marché, se fabriquent en argent ». (Rapports du jury international à l’exposition universelle de 1900, 1901).


En 1884 dans un rapport du Musée des Arts décoratifs.

Le chaîniste du second Empire, Auguste Lion, offre au musée les six cent quarante-huit modèles de chaînes qu’il avait créés, dont le fameux bracelet Impératrice. (Musée des arts décoratifs)


Madame Possémé ancienne conservatrice du Musée des Arts Décoratifs de Paris  situe sa cessation d'activité  en 1884, ce que semble expliquer certains de ses poinçons biffés le 30 juin 1884, mais Vever nous présente un collier guirlandes en or vert qu'il date de 1886 


1898 le Successeur de Auguste Lion fut Gustave Auguste Froidefon, d'abord installé 14 rue de Montmorency puis 34 rue Michel Lecomte


Son poinçon de maître  un cordon de gilet en symbole, une étoile et G.FROIDEFON en dessous

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Auguste lion a créé  près de 648 modèles de chaines pour bracelet et colliers ci-dessous des pages du livres  de la Chaine de LENFANT , photos qui m'ont été gentiment transmises par trois lecteurs qui possedaient ce livre












Il serait trop long de faire la liste de ceux qui furent inspirés par Auguste Lion , même a une époque récente 


Par exemple ce bracelet 4132 de De Perçin , De même Georges Lenfant etc ...






Et puis, vers 1938 un grand retour de ces mailles Tubogas, Tuyau à gaz, ou spirotube, le premier fut (je crois) Van Cleef & Arpels sous l impulsion créative de Renée Rachel Puissant Van Cleef



Le fameux Passe Partout

Hélène Ostrowska, va épouser Louis Arpels, le plus jeune des frères Arpels en 1933.


En 1939, c'est une véritable icone de la mode, elle est toujours a Paris, ci-dessus a Chantilly, avec ce très bel ensemble "Passe partout" de Van Cleef et Arpels, que Gaby Morlay et d'autres achèteront pendant la guerre. Gaby Morlay était la maîtresse de Max Bonnafous, ministre de Pétain jusqu'en 1944.



A sa manière, Bonnafous était un "fidèle" , contrairement à Mitterrand, il restera ministre de Pétain et il fut d'une certaine fidélité à sa femme jusqu'a sa mort en 1961, puis a ce moment il épousa Gaby Morlay. C'est un passe partout qui est au cou de Gaby Morlay, et ce pendant la guerre 39/45. Combien d'autres l'ont acheté à la même période???



Madame Raulet date cette chaine "Serpent" qui est plutot une  "Tubogaz" ou "Spirale" de Van Cleef & Arpels de 1948 donc peut être fabriquée par les ateliers "Pery'


En revanche Madame Raulet dans son livre de photos "Van Cleef & Arpels" date ce collier de Van Cleef & Arpels en 1943 ????


Georges Lenfant dans son livre "La Chaine" a notifié deux pages de Spirotube





Ce collier spirotube , dentelle et serti étoilé aurait été fabriqué par Jean Fouquet en 1943



Ce collier Spirotube ainsi que la broche en motif central sont de Bulgari vers 1940



Apres guerre bracelet or spirotube de Bulgari


Bracelet 3 couleurs d'or en spirotube ou tuyau à gazde Bulgari, certainement celui qui a fabriqué le plus de bijoux avec cette technique.


Je ne crois pas que cette montre soit de 1925 , c'est une montre Boucheron et la Gazette Drouot note:
Montre bracelet en or jaune (750) à bracelet spirotube plat à fermoir étrier et clapet. Boitier rectangulaire à épaulements en enroulements soulignés de deux lignes de petits rubis calibrés. Cadran chiffres arabes pour les heures principales et chemin de fer peints en noir sur fond doré, signé. Fond de boîte numéroté. Mouvement mécanique non signé. Epoque Art Déco.


En revanche ces deux montres sont de Boucheron celle du bas d'après les archives de la maison, date de 1948 et celle du haut de 1948 aussi, Gilles Neret dans son livre sur Boucheron, note : Bracelet Tubulaire, mais c'est bien du spirotube


D'autres bracelets sont peut être difficiles à dater , par exemple ce bracelet ci-dessous vendu par la maison Bottazzi à Paris, fabriqué peut être dans les années 50, mais en tous cas, semblable a celui d'Auguste Lion en 1865





Bracelet vintage vers 1950 en or jaune ( Champagne) 18 carats Modèle " Manchette souple" en spirotube plat fermoir joaillerie à rabat avec clapet de sureté dissimulé dans le motif .
Longueur : 18 cm largeur : 2.5 cm Poids or 18k : 66.6 grammes très bon état d'origine .
travail et poinçons français d'origine . poinçon de maitre : R T
Dommage la maison Bottazzi n'a pu relever le symbole du poinçon


Tres beau Collier Cartier Spirotube et Diamants, six documents qui m'ont été fournis par Véronique Bamps .


Ci dessus Beau bracelet de CARTIER  avec spiro  cabochon d'émeraude  et diamants

Ce qui est intéressant, c'est le poinçon de Maître, celui de Henri Heugas 41 rue des francs bourgeois puis 20 rue Le Pelletier à Paris. Il s'était associé brièvement avec  Maillot pour  une société Maillot & Heugas,  Heugas insculpera son poinçon en 1924,   HH au centre du losange au dessus le chiffre 1000 et en dessousd es lettres le chiffre 100. Donc ce serait plutôt  Suzanne Heugas qui insculpa le même  poinçon le 17/09/1964 Il a créé aussi des modèles pour Boivin.



3 rangs Cartier or et acier


Collier 3 rangs Bulgari


Une des fameuses montres Serpenti de Bulgari

A propos de Bulgari, je vous recommande de voir le site de son fournisseur :https://carloweingrill.com/


Etonnant bracelet  de Cartier


Collier avec arrière spirotube fabriqué par la maison Péry et Fils.

Une sacrée Saga familiale  commencée avec Lucien Péry (maison Carré et Péry) puis en 1927 Péry & fils, puis Albert Péry & Cie, puis en 1955 Bernard Péry et en 1975 Brigitte Péry.
Fournisseur de Van Cleef & Arpels depuis longtemps, la maison Péry est rachetée en 2012  par VCA du groupe Richemont.
Leur histoire vaudrait la peine de l'écrire......


Ce tres joli collier , simple, sobre  réglable pour la hauteur des pendants 


collier vintage maille Tubogas circa 1960-1970. Poinçon Français.
Le collier est en or et orné de deux Chrysoprases taille cabochon.
Il est réglable et ajustable. Poids : 70 grammes. Longueur : environ 60 cm.
Merci a Mr Peyronnet de AP GALLERY Paris


Collier français , poinçon difficile à identifier peut être Raymond Templier  en vente  chez
https://maisoneloe.com/produit/collier-tubogas-vintage-circa-1960-1970/#store



En revanche ce bracelet vendu par une maison d'encheres de Cannes comme : 
"Bracelet spirotube en or - 83,1 g -"    n'est pas un spirotube

Merci à Véronique Picard,Marlène Ledué, Anne Pellerin qui ont bien voulu m'adresser des photo du livre de georges Lenfant. J'apprécie.  Remerciements à Véronique Bamps
Un complement, une remarque? mon mail: richard.jeanjacques@gmail.com

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