mardi 7 janvier 2014

Mellerio Joaillier Paris! Un faux en écriture du Général De Galliffet en 1862


L' histoire ne figure pas dans le livre  sur Mellerio, pourtant elle ne manque pas de piquant, puisqu'elle relate une "Blague" du Général, Comte de  Galliffet.




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Gaston (Galliffet) eut une carrière fulgurante sous Napoléon III, mais il n'aimait pas le Colonel Stoffel qui lui aussi faisait une carrière tout aussi fulgurante.
Gaston restera dans l histoire, il se distingue en 1871 par sa férocité envers les insurgés de la "commune" et gagne le surnom du « Marquis aux talons rouges » ou « Massacreur de la Commune » ou "boucher de la commune" lors de la tragique Semaine Sanglante.

Regardant passer les prisonniers communards se dirigeant sur Versailles, « la badine à la main, il sélectionne ses victimes d'une manière absolument arbitraire, sur leur mine ». Un jour, il ordonne : « que ceux qui ont des cheveux gris sortent des rangs ! » 111 captifs s'avancent « Vous, leur dit-il, vous avez vu juin 1848, vous êtes plus coupables que les autres ! ». Il les fait mitrailler dans les fossés des fortifications (wiki) 10 137 condamnations dont 93 à mort, 251 aux travaux forcés, 4 586 à la déportation

Mais l histoire de la fausse facture Mellerio nous ramène à Napoléon III, empereur en exercice.




Napoleon III  avait besoin de symboles et voulait situer le site archéologique d'Alesia, il "mit le paquet" et désigna le Colonel Stoffel  pour superviser ces fouilles.



Le Colonel fouilla en particulier Gergovie et Alesia et quand Napoleon III engage les fouilles à Alesia en 1861, Stoffel est nommé chef des fouilles, parvient à situer le camp de César et découvre un merveilleux vase en argent doré
un "Canthare" un vase à boire




Ce serait parait il,  un Skyphos, je ne me risquerais pas sur ce sujet, qui dès le départ créa de nombreuses polémiques. A commencer par ce  site d'Alésia, ou chacun allait de sa théorie  et cela continue.

Si Salomon Reinach n'avait écrit les confidences de Gaston Galliffet, nous aurions une polémique en moins, 


Salomon Reinach n'est pas n'importe quel archéologue, de 1902 à sa mort, il dirige le Musée des Antiquités Nationales de Saint Germain en Laye, il devient membre de l'Académie des inscriptions et des belles lettres Il crée en 1902 le cours d'histoire générale de l'art à L'Ecole du Louvre, conservateur des musées nationaux directeur de la Revue archéologique avec Georges Perrot, puis avec Edmond Pottier etc etc.
Il lui arrive de se tromper....., en 1896 il recommande l'achat pour 200.000 francs or.... par le Musée du Louvre de la tiare de Saïtapharnès qui se révélera être un faux.

Mais il connait aussi une anecdote vacharde sur le pauvre Colonel Stoffel que lui a racontée Gastounet Galiffet.


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J'en reproduis le texte fidèlement ci-dessous

Dans la nécrologie du colonel Stoffel, publiée ici il y a deux ans (Revue, 1907, I, p. 330), j'écrivais ce qui suit « Stoffel, officier d'ordonnance de l'empereur, eut désormais la direction des recherches (à Alise Sainte-Reine). Bertrand m'affirmait qu'il les avait dirigées d'un peu loin, préférant à la plaine des Laumes le séjour de Dijon ou de Semur. Ce qui est certain, c'est que le fameux vase d'argent d'Alésia fut découvert en son absence (septembre 1862). Comme cette trouvaille semblait faire honneur au flair archéologique de Stoffel, elle éveilla des jalousies qui se traduisirent par une légende malveillante. Stoffel aurait acheté lé vase en question à Paris. » Et j'ajoutais en note « Je connais à ce sujet une histoire piquante, mais que je ne puis encore raconter ».
Je tiens cette histoire du général de Galliffet, qui vient de mourir dans sa quatre-vingtième année (1830-1909). Il ne m'avait pas recommandé le secret mais j'ai cru plus convenable, après l'avoir notée à l'époque, de ne la point divulguer de son vivant.

Vase d'argent d'Alésia

« Stoffel, me dit le général à la date du 18 juin 1899, était détesté de ses camarades, parce qu'il se poussait par tous les moyens. Je ne l'aimais pas non plus et, quand il eut découvert son vase d'argent, je résolus de lui faire une bonne farce.
 J'allai chez l'orfèvre Mellerio et je lui dis « Vous me connaissez  bien, n'est-ce pas ? Faites-moi le plaisir de me donner une facture acquittée en  blanc. » Mellerio me la donna. j'y fis écrire par mon ordonnance « Reçu du capitaine Stoffel la somme de 2.000 francs pour un vase d'argent imitation « antique » -et je la perdis sur un billard à Compiègne! Le bruit se répandit que !e vase était faux, Stoffel fut furieux. » On l'eût été à moins.
Quand j'entrai au Musée de Saint-Germain, en 1886, Alexandre Bertrand me dit qu'il croyait le vase d'Alésia parfaitement authentique, mais qu'au moment de la découverte on avait fait courir de mauvais bruits à ce sujet. Le général de Galliffet m'en donna l'explication. Resté très enfant, à soixante-neuf ans, il riait aux éclats en me racontant ce " tour de page "; il en avait bien d'autres à son compte et ce n'est pas seulement à cause de sa brillante valeur à la guerre qu'on l'avait surnommé « le lieutenant Qu'a-t-il fait ».

Au fond, le Bracelet de Marie Antoinette, c'était  peut être une "blagounette" de....., Mr le Comte De Gallifet.

A lire ou a relire


http://richardjeanjacques.blogspot.fr/2010/03/rififi-chez-mellerio-ou-lenlevement.html


Un commentaire, une précision, richardjeanjacques@wanadoo.fr  Discrétion assurée

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